Hey, moi c'est Chloé !

Derrière Fat Lobster et le concept de la Penderie Positive, il y a une amoureuse du vêtement avec une soif d’apprendre : moi, Chloé. Le vêtement a toujours occupé une place de choix dans ma vie. 

Je me souviens du plaisir que j’avais déjà, à 5 ans, à enfiler ma jupe préférée ou des sandales dorées achetées par ma grand-mère. Je me rappelle qu’enfant, je passais des heures à inventer des catalogues de mode et à dessiner puis découper des tenues pour des poupées de carton. Je me revois, adolescente, explorer les possibilités de ma garde-robe, et ne pas comprendre les moqueries de mes camarades de classe, qui concernaient toujours les pièces que je trouvais les plus fantastiques. 

J’ai porté les tendances des années 90, adopté un look d’inspiration gothique, acheté des jeans chez les hommes pour me faire des baggys, parcouru les friperies pour alimenter ma période vintage et passé des heures à regarder des défilés des grands créateurs avec des étoiles dans les yeux.

Ma relation avec mes vêtements, comme ma relation avec mon corps, n’a pourtant pas toujours été sereine. Petite, je n’étais pas grosse, mais j’étais suffisamment ronde pour qu’on me fasse ressentir, d’aussi loin que je m’en souvienne, que ça n’allait pas et que c’était de ma faute, parce que j’avais le malheur de préférer les livres au sport et d’être gourmande. Les complexes ont grandi avec moi, prenant de plus en plus de place au fur et à mesure que je me rendais compte que ça n’allait pas “en s’arrangeant” en grandissant, comme je l’espérais.

Mon ventre, mes bourrelets, mon visage rond et son double-menton faisaient partie de moi, mais moi, je ne me reconnaissais pas dans ce corps qui ne cochait pas les attentes du monde autour de moi. 

À côté de ça, heureusement, mes vêtements ont toujours été un soutien qui me permettait de me sentir moi, même quand je me sentais en décalage avec ma morphologie. Là non plus, ça n’a pas toujours été simple. Mon look était dicté par mes complexes, entre ce qu’il ne fallait pas porter et ce qu’il fallait, au contraire, privilégier pour paraitre plus mince. Mais malgré ça, j’arrivais à m’amuser avec mon look et à l’utiliser comme un moyen pour m’affirmer et m’épanouir. 

Ma Penderie, c’est ma BFF : elle est à mes côtés dans toutes les situations et elle a toujours le petit truc qui me fait du bien.

La découverte d'un self-care bienveillant

En 2012, on m’a diagnostiquée une hypothyroïdie d’Hashimoto. Des symptômes, j’en avais depuis très longtemps, sans m’en rendre compte. Et un des plus importants, c’est la prise de poids continuelle, quoi que l’on fasse. 

Cette nouvelle est arrivée avec un lot d’émotions complexes. Un certain soulagement face à une explication possible pour plein de choses et la perspective d’aller mieux (les hormones thyroïdiennes influencent tout le corps : j’étais donc épuisée, démoralisée et pas bien à de nombreux niveaux). Mais j’ai aussi ressenti un grand sentiment d’injustice. Et j’ai rapidement compris que le traitement médicamenteux n’était pas une baguette magique qui allait subitement tout guérir. 

Pour aller mieux, j’ai fait un truc révolutionnaire : j’ai pris de soin de moi. Et ça, ça ne voulait pas dire m’imposer des exercices de cardio qui m’épuisent, me priver de chocolat ou me peser tous les jours. Bien au contraire : j’ai mis mon sommeil en haut de ma liste de priorités, j’ai commencé à méditer (bien que je reconnais que ce ne soit pas adapté à tout le monde, à moi, ça m’a fait du bien) et j’ai, tout simplement, essayé d’être plus à l’écoute de mon corps et de mes véritables besoins. Parfois, ces besoins sont d’aller marcher pendant 1h. Mais d’autres fois, c’est aussi rester en pyjama devant une série ou se coucher à 20h. 

Mon but principal était d’être moins fatiguée et de retrouver un peu d’énergie. Ce que je ne soupçonnais pas, c’est qu’en m’écoutant et en pratiquant ce self-care bienveillant, j’allais aussi réparer ma relation avec mon corps. 

Aujourd’hui, je fais du sport sans souffrir, je mange sans culpabilité et dans l’ensemble, mon corps et moi, on ne fait plus qu’un tout aligné. Ce serait hypocrite de dire que tout va bien : bien sûr, j’ai toujours des passages plus compliqués, et être malade chronique n’aide pas toujours à se sentir bien, mais je suis plus sereine dans ma relation avec mon corps.

Le déclic mode : une robe longue verte

Apprendre à m’écouter à changé ma relation au corps, et, forcément, au vêtement. Et il y a eu un moment où je me suis rendue compte de cette transformation, et de ce que ça pouvait changer dans ma Penderie : le jour où j’ai essayé la robe verte.

Cette robe, elle a des imperfections. C’est une robe H&M qui n’est pas parfaitement coupée, notamment au niveau de la poitrine. Mais elle a renversé mon monde. Je l’ai vue sur le cintre et je l’ai tout de suite adorée. Suivant cet état d’esprit “avant tout, s’écouter“, je suis allée l’essayer, bien qu’elle représentait tout ce que les interdits vestimentaires avait imposé dans ma vision du vêtement.

Déjà, elle est était longue, et en tant que femme petite, j’avais appris qu’il fallait que je privilégie le court, pour avoir une silhouette plus élancée et pour mettre en valeur mes jambes plutôt fines. 

Et puis en plus, elle était vert clair. Toutes les couleurs claires, je considérais qu’elles n’étaient pas pour moi, parce, tu l’as deviné, elles n’affinent pas la silhouette.

Pourtant, quand j’ai enfilé cette robe dans la cabine d’essayage, j’ai eu le coup de foudre. Elle était exactement ce dont j’avais besoin à ce moment-là.

En achetant cette robe, j’ai pu mettre des mots sur quelque chose que je ressentais depuis longtemps à un niveau plus inconscient. Le style, comme la confiance en soi ou l’épanouissement, ce n’est pas une question de règles, ni de morphologie. C’est un principe complètement subjectif, et entièrement lié à comment on se sent dans ses vêtements. Quelques mois plus tard, je lançais Fat Lobster.

Pourquoi avoir créé Fat Lobster et la Penderie Positive ?

Tout au long de mon chemin vers une meilleure acceptation de mon corps et une libération de mon style vestimentaire, j’ai beaucoup échangé avec les femmes qui m’entourent. Et le constat était évident : toutes, quelle que soit leur morphologie ou leur parcours, avaient une relation compliquée et rarement très sereinement avec leurs vêtements et leur physique. Et ces deux composants étaient toujours étroitement liés.

En parallèle de ces échanges, j’affinais aussi ma vision du monde, déconstruisant certaines croyances que je pensais immuables en lisant des essais féministes et en écoutant les discours de militantes contre la grossophobie. Fat Lobster n’est, cependant, pas un média militant, mais conscient de ces combats, oui.

Dans mon esprit, tous ces rouages se mettaient en action et s’imbriquaient les uns avec les autres. J’ai pensé que de nombreuses femmes bénéficieraient sûrement de mon expérience, construire sur mon parcours personnel, mais aussi sur mon travail de rédactrice, alors spécialisée dans la mode et la beauté. J’ai donc lancé Fat Lobster pour apporter ma pierre à l’édifice, sans avoir encore une idée très claire de la direction que je lui donnerai. Petit à petit, j’ai construit le concept de la Penderie Positive, une garde-robe au service de ton épanouissement et de ton bien-être

Tout ça, tu peux le retrouver dans mes articles publiés ici, dans mes guides gratuits et, bien sûr, dans La Chronique, ma newsletter mensuelle. N’hésite pas à venir échanger avec moi si tu as aimé mes contenus et ma vision du vêtement !


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