Certes, l’amour de soi ça s’apprend et ça se cultive. Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’on va tous les jours se trouver au top et se kiffer. S’aimer, c’est comme tout : il y a des jours avec, et des jours sans. Les jours sans, il font partie de la vie autant que les bons moments, et c’est ce que j’essaye de me rappeler quand je suis dans cet état d’esprit.

Body positive : une injonction à s’aimer ?

Quand je vois des critiques des mouvements bopo ou autres qui prônent amour de soi et estime de soi, il y en a une qui revient souvent : l’injonction à s’aimer.

Cette critique, je la comprends très bien. Quand on voit des messages super positifs et qu’on a l’impression soi-même de ne pas être à la hauteur, on peut sentir une pression aussi forte que celle des critères de beauté. Et pourtant, il n’y a pas de chemin tout tracé à suivre !

L’amour de soi c’est quoi ?

Apprendre à s’aimer pour moi, c’est trouver sa propre définition de l’amour de soi. Et cette définition elle peut être très différente selon chaque personne.

Pour certains personnes, ça va être de prendre le temps tous les matins de se maquiller et de bien choisir ses vêtements ou d’apprendre à mieux s’écouter et à ne pas se brusquer. Pour d’autres, d’arrêter de s’épiller. Pour d’autres encore, de porter un crop top même si on a des bourrelets. Mais dans tous les cas, il n’y a aucune obligation à se montrer, à se dénuder, à dire qu’on s’aime, et même à s’aimer tout court.

Nous avons tous et toutes une façon différentes et voir et de ressentir les choses. Alors forcément, il n’y a pas une définition de l’amour de soi, ni une façon de faire qui soit mieux qu’une autre. Ce qui compte c’est ce que tu ressens, ce qui te fait du bien et ce qui t’aide à t’épanouir.

Trouve ta façon d’être, ta façon de faire à toi. Je pense que lire / écouter / voir ce que font les autres est malgré tout une bonne façon de réfléchir sur soi, de voir dans quelle direction on souhaite aller, et celle qu’on aimerait éviter. Suis des gens qui t’intéressent sur les réseaux sociaux, lis des livres, écoute des podcasts… et fais le tri : si un message ne te parle pas, et encore pire, s’il te donne l’impression de ne pas être assez bien, ça ne veut pas dire que tu ne fais pas assez d’efforts, mais peut-être tout simplement que ce message ne te correspond pas.

Ne pas écouter la culpabilité

La culpabilité, je la connais bien, et je suis sûre que toi aussi. Elle est tapie dans l’ombre et elle attend ce jour où je ne vais pas oser porter un vêtement un peu moulant ou celui où j’essayerai de m’imaginer avec un peu de moins ventre.

Le problème des complexes c’est qu’ils se sont construits avec nous. Et forcément, ils ne partent pas comme ça, en un claquement de doigts. Apprendre à s’accepter, puis apprendre à s’aimer, ça ne veut pas dire que d’un coup, on les oubliera complètement. Alors peut-être que certains jours, les complexes reviendront, accompagnés de cette fichu culpabilité parce qu’on n’arrive pas à s’aimer à 100%.

Concrètement, qu’est-ce que je fais quand je sens la culpabilité de ne pas assez m’aimer ou mes complexes revenir ?

  • je prends soin de moi : si le sujet me travaille, c’est peut-être que je suis un peu fragile. Alors self-care à fond, je prends du temps pour moi, pour ne rien faire, pour dormir, voir des gens que j’aime, regarder des films feel-good.

➙ Voir aussi Comment pratiquer le self-car au quotidien ?

  • même si j’ai du mal à y croire, je me répète que c’est normal d’avoir des jours sans, que mon corps n’est pas une mesure de ma valeur et que ça ira mieux plus tard.

➙ Voir aussi S’autoriser un droit à l’imperfection

  • je regarde ce qui me complexe le plus et je me dis “je t’aime”. Ça peut sembler ridicule, mais je suis sûre que de se dire à soi-même ces trois mots a un impact très positif.

➙ Voir aussi Comment se parler à soi-même ?

  • j’enfile mon look doudou pour me sentir bien dans mes vêtements, parce que ça aide à avancer !

➙ Voir aussi Trouve ton look doudou

Et toi, tu ressens une injonction à t’aimer ? Tu fais quoi les jours où tu as plus de mal à t’accepter ?